Aujourd’hui j’ai envie de vous partager la réflexion que j’ai faite dernièrement sur la pression. Cette réflexion prend sa source d’une petite anecdote vécue dans mon équipe de coach. Il s’agit d’une de mes « collègues », qui s’est inscrite en même temps que moi, mais qui finalement a pris la décision d’abandonner son nouveau rôle. Une des raisons était car elle trouvait la pression trop grande.
« Hein? » Fut la réaction de plusieurs d’entre nous. « Mais pourquoi? »
En effet, en tant que coach, nous n’avons aucune obligation, ni de vendre, ni d’acheter, ni de rencontrer un objectif donné. Nous sommes notre propre patron. Alors nous étions plusieurs à être surpris. Ce texte ne vise pas à remettre en question sa décision. En fait, je trouve très louable de sortir de toutes les situations qui ne nous conviennent plus. Mais cette histoire m’a simplement mené à me questionner quant à mon désir de continuer et à faire cette réflexion sur le thème de la pression.
Donc voilà, je me suis arrêté un moment et j’ai repensé à mon cheminement depuis le début de cette aventure. J’en repensé à ce qui fut l’origine de ce nouveau rôle pour moi. Je me suis souvenu de la raison justifiant mon inscription comme coach qui est simplement d’en avoir ressentie la pulsion. C’était plus fort que moi. Je l’ai fait par passion. La seule chose dont j’étais certaine est que j’avais la conviction que, pour moi, ce style de vie et les produits offerts sont les meilleurs. Je ressentais le besoin et l’envie de le partager avec tout le monde et si en conséquence je pouvais aider des personnes à prendre un virage « santé » alors c’était que du positif. J’avais envie que tout le monde me suive dans Mon Fitness Challenge et que tout le monde soit aussi enthousiaste que moi. Bon ok, j’étais un peu intense et j’ai vite réalisé que la réalité est toute autre. En effet, petite parenthèse, disons que ce que l’on fait ne peut pas plaire à tout le monde. Par exemple, j’ai des amis qui n’osent même pas s’associer à mon projet en cliquant sur « aime » sur ma page facebook publique (toi fais le si tu veux m’encourager :)..). Certains ne « sont pas rendus là » ou encore « ne veulent pas s’associer à ça ». Comme si je faisais la promotion de drogue ou de quelque chose de malsain! Disons que mon enthousiasme a été mis à l’épreuve! Ceci pourrait faire l’objet d’un autre texte je crois.
Mais bon, si je reviens à mes moutons je parlais de la pression.
De quelle pression je parle ou à quelle pression faisait-elle allusion dans le fond? Je crois que c’est la pression de réussir vite et que tout le monde embarque tout de suite. Du moins je l’ai ressentie cette pression moi, peut-être qu’elle aussi? Ce qui m’amène à constater que lorsqu’on entame un nouveau projet il faut se le rappeler que dans la vie ça ne fonctionne pas comme ça.
En effet, c’est comme dans n’importe quoi le temps et les efforts doivent faire leur oeuvre. Par exemple, quelqu’un qui débute son Fitness Challenge et bien il veut être en forme tout de suite, il veut perdre du poids tout de suite, être plus musclé tout de suite. Mais non, c’est pas comme ça que ça marche et si on l’oublie on se dirige directement vers l’abandon ou, autrement dit, vers un échec. D’ailleurs, je suis la première à dire qu’il faut être constant, persévérant, avoir confiance, mettre les efforts et assurément les résultats suivront. Pareil en affaires, en tant qu’expert comptable, je sais pertinemment qu’une entreprise en phase de démarrage prend en moyenne cinq (5) ans avant de sortir de celle-ci et d’arriver dans un cycle de croissance, et ça c’est si elle réussie à passer au travers des premières années.
De façon similaire, dans ce nouveau projet comme coach nous sommes tous un peu pareil, nous souhaitons que tout le monde embarque, que tout le monde soit aussi enthousiaste que nous, pas dans cinq (5) ans mais là et maintenant et selon la même intensité. Voilà d’où vient la pression qu’elle a possiblement ressentie.
Ce qui m’amène à constater que de façon générale et dans la majorité des situations, la pression vient de soi, des attentes que nous avons nous-même envers soi ou envers notre entourage. Parfois oui elle vient de situations externes, de personnes autours de nous, mais dans tous les cas, nous sommes les seuls a pouvoir avoir le dessus sur elle.
Dans mon cas, je me dis que je n’ai qu’à faire ce qui me passionne, ce qui m’amuse en donnant le meilleur de moi-même, sans trop me juger, svp, et en laissant le jugement des autres à qui il appartient. Ensuite je dois laisser la « providence » faire son travail, c’est-à-dire que je dois faire confiance en la vie et avoir confiance en moi pour finalement lâcher prise ! Je dois donc être indulgente envers moi-même et de cette façon je le serai avec mon entourage incluant mes enfants, mon amoureux, mes parents, mes frères, ma soeur, mes amis et collègues. D’ailleurs, je pense que si tout le monde le faisait la pression pourrait rester dans le domaine de la physique plutôt que dans celui de la psycho.
Alors maintenant, dans tout ce que j’entreprend et dans tout ce que je suis, dans tous les rôles que j’ai dans ma vie je me dis « have fun Clo & Let go ».
Au plaisir, Clo
Claudine Pelletier, le 3 novembre 2015